L'andropause, autrement appelé déficit androgénique lié à l'âge (DALA), est à l'homme ce que la ménopause est à la femme et ce, dans la même tranche d'âge. Cependant, contrairement aux femmes, il n'y a pas de baisse de fertilité. Chez les messieurs, ce n'est pas le taux d’œstrogène qui va chuter mais la testostérone, entraînant des changements physiologiques et psychologiques.
Parallèlement, le déficit en testostérone prédispose les hommes aux maladies cardiaques et à l'ostéoporose.
Longtemps tabou, ce n'est que depuis les années 40 que les chercheurs, endocrinologues et gériatres s'intéressent de près à l’andropause. Depuis le début de l'humanité, ce n'est que récemment et que l'on accepte l'idée que les hommes puissent avoir une diminution hormonale à l’instar des femmes.
Comment reconnaître l'andropause ?
Il en ressort que les symptômes varient d'un homme à l'autre. Certains ne sentiront peut-être aucune différence !
Cependant, voici les grandes tendances générales :
baisse la libido et trouble de l'érection
prise de poids au niveau abdominal, tendance à l'embonpoint
fonte musculaire et perte de force
ostéoporose, fragilité ostéo-articulaires
diminution de la pilosité
amincissement de la peau
asthénie, récupération après l'effort compliquée
hypersudation avec parfois bouffées de chaleurs
trouble de la prostate avec ses effets sur la miction et les risques d'infection urinaire
augmentation des risques d'apnée du sommeil
troubles cognitifs : difficulté de concentration et de mémorisation, perte d’efficacité dans le travail...
dépression, humeur fluctuante, irritabilité, lunatique, l'entourage trouve un changement dans les réactions et comportements...
A partir de 30 ans, l'homme voit son taux de testostérone diminuer de 10% tous les 10 ans. A partir de 60 ans, les carences en testostérone sont fréquentes.
Le traitement de l'andropause
Afin de limiter les désagréments lié à l'andropause, le traitement conventionnel consiste à injecter de la testostérone ou à en prendre sous forme de gélule. Cela est efficace mais d'un point de vu holistique, le problème est toujours là : le corps ne fabrique plus la testostérone en quantité physiologique suffisante. Il faut donc relancer la production en agissant sur l' hygiène de vie qui doit être saine, naturelle et anti-oxydante en privilégiant une alimentation biologique, riche en fruits et légumes crus ou peu cuits, en limitant les viandes rouges, charcuterie et alcool... Il est également recommandé de perdre du poids si besoin pour ne pas aggraver l'état général (problèmes cardio-vasculaire, fatigue à l'effort, douleurs ostéo-articulaires...)
Une supplémentation en acides gras essentiels, en anti-oxydants et en oligo-éléments (zinc) potentialisera votre traitement ou les conseils pré-cités. En effet, les différentes fonctions organiques nécessitent un apport soutenu en micro-nutriments pour éviter un épuisement du système neuro-végétatif qui gouverne l'ensemble des glandes endocrines.
En fonction de l'état vital de l'andropausé, une détox et une revitalisation permettront de soutenir le travail endocrinien en le débarrassant de toutes les toxines accumulées qui ont tendance à fatiguer l'organisme .
Enfin, une prise en charge psychologique peut être envisagée afin d'accompagner l'homme dans son processus de changement et de mettre des mots sur ses maux. Une courte thérapie l'aidera à comprendre ses émotions, à gérer ses fluctuations d'humeur, à redéfinir sa place dans le couple et/ou sa famille et à accepter qu'il n'est plus l'homme qu'il était.